抖阴社区

Chapitre 12

Depuis le début
                                    

-On va aller dans le salon.

L'homme,soudain très calme, acquiesça et nous fit signe de le suivre. Il memontra le canapé et je m'y installais sans attendre. Florents'approcha de moi et posa sa tête massive sur mes cuisses. Lemessage était clair et particulièrement dissuasif.

-Maintenant, passons aux choses sérieuses. Tu connais la légende dela louve qui transforme son amant humain en loup ? Je veux desréponses courtes et claires.

-Oui, tous les loups la connaissent.

-Bien, est-ce possible ?

-Je suppose.

-Sois plus clair.

-Et bien, cela n'est jamais arrivé depuis que je suis né. Mais çane veut pas dire que c'est impossible.

-Sais-tu autre chose sur cette légende ?

-Oui.

-Quoi ?

-Il existe un lieu. Plus au sud. D'après ce que je sais, c'estl'endroit le plus adapté pour ce genre de choses.

-Pourquoi ?

-C'est là bas que les premières civilisations lupines ont vu lejour. Cependant, vous devez attendre la lune rousse. Et elle a lieudans...

-Oui, dans une vingtaine de jours, je sais. Très bien. On va y alleret tu n'as pas intérêt à nous retenir.

-D'accord.

-Attends, une dernière question : Pourquoi Florent t'a-t-il frappé?

-De vieilles histoires de loups.

-Plus clair.

-Pfff, très bien. Je vivais dans le manoir quand Florent est arrivé.Au premier regard, je l'ai détesté. On ne s'entendait pas trèsbien. Cela faisait déjà des siècles que je vivais là-bas. Je lesai vus grandir, lui et Louise. Elle était plus belle chaque jour. Etlorsqu'elle fut en âge d'aimer, je lui ai avoué mon amour. Noussommes restés ensemble quelques mois. Mais un jour, je suis partisans prévenir personne. Je ne supportais plus de mener une vieparfaite, avec des gens parfaits. C'est trop dur d'être parfaittout le temps. Mon départ a détruit Louise. Et Florent a juréqu'il me tuerait. Toutes ses menaces sont arrivées jusqu'à moiet je me cache depuis ce jour.

-Tu es un abruti fini !

Florentsouffla bruyamment sur mes genoux. Puis il me mit de petits coups detête dans le ventre.

-Quoi ? Oh oui. Donne-moi des habits. Pour Florent. Dépêche-toi !

-OK.

Ilsortit du salon et s'éloigna dans le couloir. Florent frotta satête sur mon bras et je me mis à le caresser. Il ferma les yeux etsa respiration ralentit. Bientôt, le loup revint avec des vêtementspropres et une paire de baskets. Florent muta dans le salon, enfilales vêtements et s'éloigna vers la porte. Avant de sortir del'appartement, il se retourna et fixa l'homme qui nous suivaitavec rage. Sur un ton méprisant et se voulant blessant, il luicracha au visage :

-Au fait, Louise est morte.

Jejetais un regard triste dans la direction de l'homme. Il venait devaciller et s'était rattrapé de justesse. Il nous regardait, lesyeux baignés de larmes, et le cœur sans doute en pièces.

Arrivéssur le pas de l'immeuble, j'agrippais le bras de Florent et leforçais à se retourner face à moi.

-Pourquoi tu as fait ça ?

-Il le méritait.

-Personne ne mérite ça. Tu imagines si quelqu'un venait te voir ett'annoncer que j'étais morte, comme tu la fais. Tu seraisanéanti, incapable de te reconstruire.

ExceptionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant