抖阴社区

Chapitre 20

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Après le petit incident, la soirée s'était relativement bien passée.

Nous avions diné dans la bonne humeur ; Uriel était plus bavard que lorsqu'il venait de rentrer. Et même s'il lui arrivait de se perdre dans ses pensées, il revenait plutôt rapidement vers nous, alors nous agissions comme si de rien n'était.

Et maintenant, c'était comme si son humeur avait fait son retour. En arrivant ici après les cours, je m'étais directement jeté sous la douche avant de discuter avec Tatia pendant des heures. Résultat ? J'avais complètement oublié de faire mes devoirs... Et l'arrivée d'Uriel ne m'avait pas beaucoup aidé de ce côté. Alors que j'étais penché sur mes cahiers, assis à son bureau, mon ami jouissait du confort des draps. Prétextant que sa petite lampe de bureau le dérangeait dans le seul but de me taquiner, lui qui arrivait même à s'endormir dans des endroits bondés de monde en pleine journée.

— Tu as bientôt fini ?
— Non, soupirai-je pour la énième fois.

Je l'entendis rire derrière moi.

— Et maintenant ?
— Tu m'emmerdes ! râlai-je avant de lui jeter un stylo qu'il esquiva de peu.

Son hilarité reprit de plus belle.

— Gav, viens te coucher !
— Je. Ne. Peux. Pas. Je dois finir ce devoir.
— Il est pour demain ?
—... Non.
— Alors viens dormir !

Je me tournai vers lui. Uriel me fixait, en appui sur ses coudes.

...

— Donne-moi cinq minutes.

Je l'entendis grogner dans mon dos et se laisse tomber sur le lit. Plusieurs minutes défilèrent, dix minutes si ce ne fut plus, avant je ne sente des pas s'approcher. Je n'eus pas le temps de lever la tête que des doigts rabattirent mon cahier sur mes mains.

— Qu'est-ce que tu fais !
— Au lit, ordonna-t-il sévèrement.
— Quo-

La lampe fut éteinte avant que je n'aie l'opportunité de réagir. Et juste quand je m'apprêtai à l'envoyer chier, Uriel me tira du siège pour me passer sur son épaule.

— Mais- Ça va pas !
Cálmate. Mamá dort déjà, chuchota-t-il.
— Lâche-moi, putain ! me plaignis-je sur le même ton.
— Arrête de te débattre ou on tombera tous les deux.

Je serrai les dents, prenant mon mal en patience. Quelques pas et Uriel me lâcha sur son matelas.

— C'était vraiment nécessaire ? fulminai-je.
— Non ? Mais ça m'amuse, rétorqua-t-il.

Je poussai un râle puis tentai de quitter le lit quand sa paume s'aplatit sur mon torse pour me recoucher. Coincé entre le mur et Uriel, je ne résistai pas longtemps et baissai vite les bras. Il s'assura que je n'essayerais plus de me relever puis retira sa main, satisfait.

— Tu me fais chier.
Yo se, susurra-t-il.

Appuyé sur un coude, il m'observait, un sourire tendre sur le visage. Charmé par l'expression qu'il affichait, je fus incapable de décrocher un mot de plus. Son visage éclairé à la seule lueur de la pleine lune affola mon cœur ; je le sentis pulser contre mes tympans. Et son regard me couvait avec tant d'affection que je ne pus que l'aimer davantage. L'énervement que je ressentais il y a quelques secondes s'évapora instantanément, remplacé par un sentiment chaleureux, doux... amoureux.

Ses doigts repliés caressèrent ma joue. Et, bien que surpris, mes paupières se fermèrent pendant que je me délectai de ce contact qui me parut étrangement familier.

Comme chaque nuit en sa présence, l'anxiété de la journée me quittait laissant place à l'épuisement, et je fus en mesure de m'endormir sans peine.

Anyone Except UOù les histoires vivent. Découvrez maintenant