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Chapitre 1 & 2: Why is my life so unexpected?

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Je connais à peine mes parents. Ils ont été déchus de leurs droits sur moi, et c'est l'Aide Sociale à l'Enfance qui m'a récupérée et prise en charge. Pfff! Tu parles d'une aide sociale! On vivait comme des rats, entassés à 5 dans des chambres où même une personne se sentirait à l'étroit. Bref! Ma mère buvait, était au chômage et s'occupait à peine de moi, sa fille unique. Quant à mon père, je ne l'ai jamais vu, il paraît que c'était un soulard, un drogué, un voyou dont ma mère s'était entichée. Quand ma mère lui a annoncé qu'il serait père dans 9 mois, il n'a plus voulu la voir, évidemment. Je sais que ça fait cliché, mais c'est comme ça. Et c'est ma vie.

Quand l'assistante sociale de l'école m'a posé des questions sur ma famille, j'ai dit que tout allait bien, car je pensais bien, même à 7 ans, que dire que ma mère buvait et que c'était moi qui préparait le repas avec ce que je pouvais n'était pas du tout, mais alors pas du tout, une bonne idée. Sauf que l'assistante ne m'a pas crue. Et, à la sortie, elle est venue à la maison. Ce jour-là, ma mère rentrait tout juste d'un bar. Vous imaginez dans quel état elle était. L'assistante sociale lui a toute suite dit à ma mère qu'on lui enlevait sa fille et qu'on viendrait la chercher pour l'emmener à l'hôpital dès demain (ma mère, pas moi). Moi, je m'en fichais totalement, car cette femme qui était ma mère n'était pour moi rien d'autre qu'une inconnue, une étrangère, avec qui j'avais été obligée de vivre depuis ma naissance. Mon père habitait sur le palier d'au-dessus, et, je l'indiquai à l'assistante sociale, qui monta immédiatement, me laissant ramasser mes affaires (une tenue de rechange et une brosse). Je compris lorsqu'elle redescendit avec lui, cet homme que je n'avais jamais vu, dont je ne connaissais même pas le nom, et dont je ne savais que les maigres informations que j'avais entendues des voisins, que pour lui non plus, l'avenir n'était pas bien reluisant. Il me faisait peur, et je demandais à l'assistante si nous pouvions partir. Ma mère, une bouteille à la main, me regarda partir depuis le seuil de la porte. En y repensant, je suis dégoûtée. Elle n'avait même pas essayé de me retenir, ni de ma dire au revoir. Rien. Et plus j'y pense, plus je me dis que ce n'est sûrement pas grâce à elle que je suis ce que je suis aujourd'hui.

Enfin, bon. J'avais été placée dans un foyer, puis un autre, encore un autre...et ainsi de suite. Ils se ressemblaient tous, petites chambres, beaucoup d'enfants, des murs tout gris. C'étaient des prisons. Mais c'était mieux que chez moi. Et puis, j'ai eu 18 ans. Et comme, pour tous les autres gosses, ils m'ont jetée. J'étais majeure, ils n'en avaient plus rien à faire de moi (je dis pas que c'était le cas avant)! 

Alors, miraculeusement, j'ai été contactée par la deuxième personne qui changerait ma vie positivement. Un jour, le téléphone que je m'étais achetée après beaucoup de travail sonna, pour la première fois depuis 3 mois que j'étais sortie du foyer. Je répondis:

Moi:-Allo?

???:-Oui. Caroline? Caroline Rosalie Sparks?

Moi:-Oui, c'est moi.

???:-Dieu merci! Je t'ai enfin retrouvée!

Moi:-Pardon, mais qui êtes-vous?

???:-Oh, ma chérie, désolée. Tu ne me connais pas. Je m'appelle Amélia. Je suis la soeur de ta maman.

Euh, j'avoue que, là, sur le coup, je ne compris rien du tout.

Moi:-Je n'ai pas de tante. Ma mère n'avait pas de famille. Vous vous êtes trompée. (Ou bien, vous déconnez, pensai-je).

Amélie:-S'il te plaît, où es-tu? 

Moi:-A Londres, près de Big Ben. Pourquoi?

Amélie:-Ecoute, tu vas au Starbuck?

Why is it so complicated?Where stories live. Discover now