EXCEPTION

Elle se tait et essuie ses larmes.

- Qu'est ce que tu as découvert Safietou ? Dis moi !
- Que... Que... Que ma tante a empoisonné ma mère

Marame

J'ai été réveillée par d'atroces maux. Tout mon corps me faisait mal. J'ai regardé l'heure, il était 4h du matin. J'ai rampé jusque devant la porte de ma chambre et j'ai toqué pour réveiller Mouhamed.

- MOUHAMED, OUVRE LA PORTE, S'IL TE PLAÎT, AIDE MOI, J'AI MAL, J'AI TRÈS MAL.

Je n'avais aucune réponse. J'entendais la voix d'une fille dans la chambre. Je continuais, je l'appelais, il finit par ouvrir la porte.

- QU'EST CE QUI T'A PRIS ? JE T'AVAIS DIT DE NE PLUS ME DÉRANGER NON ? TU NE VOIS PAS QUE JE SUIS OCCUPÉ ?
- S'il te plaît, aide moi... Je vais mourir, j'ai mal, aide moi je t'en supplie.

Sans me répondre, il referme la porte. J'avais tellement mal, je suis retournée dans la chambre en rampant, j'ai appelé Fatoumata.

- Allô Fata, viens vite, sinon je vais mourir. S'il te plaît, viens.

Et j'ai raccroché. J'ai fait des efforts pour ouvrir la grande porte et me coucher sur le sol.

Fatoumata

J'étais morte de peur, j'ai tout de suite réveillé Jules et nous sommes partis chez Marame, avec les enfants bien sûr.
Je ne pouvais plus rester tranquille, je pleurais dans la voiture.

- Calme toi bébé, elle n'a rien de grave.

Une fois chez elle, on remarque une silhouette couchée sur le sol. On s'approche de plus de près, et je constate que c'est bel et bien ma sœur.

- MARAAAAAME. Criais je.
- MARAME, MARAAAAAME, LÈVE TOI, JE SUIS LÀ, LÈVE TOI 😭😭

Elle restait inerte. Avec mes cris, j'ai même réveillé les voisins.

- Elle n'est pas morte, elle respire. Aide moi à la soulever.

Nous l'avons installé dans la voiture. Quand on s'apprêtait à partir, Mouhamed est sorti de la maison la tête entre les mains. J'allais me diriger vers lui et lui régler son compte quand Jules me rattrape et m'installe de force dans la voiture. Une fois à l'hôpital, Marame fut amenée aux urgences. Je savais plus quoi faire et les jumeaux ne cessaient de pleurer. La caissière m'a aidé à les calmer. Je priais afin qu'elle s'en sorte saine et sauve. Quand les enfants se sont encore endormis, effet des médicaments que la sage femme les a donné, je faisais les cent pas. Je pensais au pire. Je ne veux pas la perdre, j'ai déjà perdu Néné. Une voix me fit sortir de mes pensées.

- Fata, où est Marame ?

C'était Mouhamed. Je le regardais de haut en bas avec tellement de haine. Je le déteste cet homme. Je sais pas ce qu'il a fait à Marame, ou ce que Marame a fait, mais il aurait pu l'aider. Ki est ce que Mouhamed leu ? Sans lui répondre, je continuais mes aller et retour.

- Fata, réponds moi, où est elle ?
- C'EST QUOI TON PROBLÈME ? TU OSES TE POINTER ET ME DEMANDER OÙ ELLE EST ? T'ES QU'UN LÂCHE, UN BON À RIEN. JE TE LE JURE, SUR LA VIE DE MES JUMEAUX QUE S'IL ARRIVE QUOIQUE CE SOIT À MA SŒUR, JE TE TUE !
- C'EST MA FEMME. JE TE LE RAPPELLE, ALORS J'AI LE DROIT DE SAVOIR.
- TU N'AS PLUS AUCUN DROIT SUR ELLE. WALLAHI, JE PRIE POUR QU'ELLE S'EN SORTE, ELLE VA DEMANDER LE DIVORCE. VA T'EN D'ICI !