Je monte et le trouve entrain de se droguer dans la chambre.
Marame
Je suis tellement surprise que je me suis accrochée au mur pour ne pas tomber. Il se droguait mais buvait également de l'alcool. C'est quoi tout ça ? Je dois rêver. Non, il ne peut pas faire ça. Dès qu'il me voit, il sourit.
- Ah yeah, viens t'asseoir. Kay kheweulou ci li.
Je suis sidérée. C'est pas mon mari ça. Il n'a jamais fumé de sa vie. Je m'approche de plus près et lui confisque la drogue ainsi que la bouteille d'alcool. Il se couche sur le dos et regarde le plafond. Je m'assois près de lui et prend sa main.
- Pourquoi ? Pourquoi tu fais ça ?
-.... Elle est où ma maman chérie ? Hahaha hahaha boy yaw tu es culottée.Il parlait d'on ne sait quoi. J'arrivais même pas à comprendre. Il a fini par s'endormir. C'est là que je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer. Ça me rappelle le décès de mon père. J'étais comme lui, je ressentais la même chose que lui, le vide. Je me sentais seule, abandonnée et incomplète. J'imagine sa douleur. Et je ferai tout pour qu'il ne soit pas dépressif. Je l'épaulerai, je le soutiendrai et je serai toujours là pour lui.
Je me lève, mets de l'ordre dans la chambre, j'allais me doucher quand je reçois un appel de Fata.
- Allo sœurette, ça va ? Tu tiens le coup ? Et Mouhamed ?
- Oui oui ça va, je gère. Al hamdulillah.
- Je m'inquiète trop pour toi.
- T'inquiète pas, c'est dur mais ça va passer. J'ai trouvé Mouhamed entrain de se droguer.
- Quoi ? Droguer tu dis ?
- Je te le jure. J'ai eu peur.
- Tu ne dois pas le laisser seul tu sais. Il est où maintenant ?
- Il dort.
- Dès son réveil, vous allez sortir, tu choisis un endroit, vous sortez même du pays s'il le faut. Il faut qu'il se change les idées, qu'il change de milieu.
- Je sais pas... J'y pense... Je crois qu'on va aller aux îles du Saloum.
- Je vais réserver pour vous.
- D'accord chérie. Merci pour tout. Je te rappelle dans peu.
- OK sois forte.
- Je t'aime.
- Je t'aime aussi.Je raccroche et vais me doucher. Je m'habille et vais dans la cuisine pour préparer à manger quand je vois le père de Mouhamed, la tête entre les mains entrain de pleurer tel un bébé. Je m'approche de plus près et l'entends.
- Et je t'ai pourtant dit que je me fous carrément de ce que t'as pu faire. Je t'ai pardonné sincèrement. Rokhaya, je t'ai maintes fois dit que pour rien au monde, je ne t'abandonnerai. Et tes enfants ? Je ne cesse de penser à toi chérie, je t'aime d'un amour inconditionnel. Tu m'as laissé tout seul, j'arrive pas à y croire. Pourquoi Rokhaya ? Pourquoi es tu partie sitôt ? C'est vrai... C'est vrai qu'on se disputait pour un oui ou pour un non mais c'est ça qui rendait notre amour exceptionnel. Je t'ai toujours dit que tu es une EXCEPTION parmi les femmes, tu es différente d'eux. Tu as des défauts mais aussi de très bonnes qualités. Nos disputes me manquent, ton visage rayonnant, tes beaux yeux, ton sourire, ton arrogance, tout me manque, tu me manques Rokhaya. Ton absence me plonge dans la solitude. Tu es ma force. Tu n'étais pas seulement une épouse pour moi mais tu étais également ma meilleure amie, ma sœur, mon ennemie *il rit*. À la place des "je t'aime, je ne peux pas vivre sans toi", on se disait "Je te déteste, je ne veux pas te voir, tu me dégoutes". C'était notre façon à nous, de montrer l'amour que nous partageons. Nos "Je te hais" signifiaient "Je t'adore", tous nos mots signifiaient leurs contraires. Je me sentais bien à tes côtés parce que tu me comprends mieux que quiconque. Tu avais le même degré de folie que moi. On se comprenait mutuellement, on aimait les mêmes choses, on avait les mêmes comportements, on se complétait...

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EXCEPTION
Historical FictionCertains disent que la vie est un long chemin paisible ou semé d'emb?ches. Moi je dis que la vie est une suite de 诲é肠别辫迟颈辞苍s et de douloureuses épreuves avec de rares moments de bonheur !!! Comment vivre avec une douleur et une tristesse qui vous tr...