Il est 22h, je descends de mon lieu de travail. Je trouve mon père entrain de se préparer pour monter. Il garde pendant la nuit. On a qu'une torche, pas de lampe. Ma mère est couchée sur une natte, devant la cabane. Il y a trop de moustiques mais elle ne peut pas rester à l'intérieur puisqu'il fait chaud.
-Assalamou aleykoum. Dis je.
-Wa aleykoum salam. Répondent ils.Je pose mon sac et demande les clés des toilettes du marché à mon père. Le propriétaire nous le donne à chaque fois qu'il rentre.
Je fais mes besoins, j'ai utilisé peu d'eau puisque que nous n'en avons pas assez. Je fais mes ablutions avec le reste et je prie.Mon père est parti. Je reste là avec ma mère, je prends les cahiers qu'un ami qui faisait la 6e m'a prêté pour apprendre, c'est comme ça que je fais mes cours de vacances. On a pas d'argent pour cuisiner le dîner. Ma mère me regarde avec de la pitié. Je sais qu'elle souhaite que nous ayons une vie bien meilleure que celle ci mais nous n'y pouvons rien, c'est Dieu qui décide. J'apprends jusqu'à 23h, je commence à avoir sommeil. Je regarde ma mère, elle est entrain de dormir. Mes sœurs ne sont toujours pas de retour ainsi que mes frères. Ils ont menti à nos parents soit disant qu'elles travaillent comme serveuses dans un restaurant et les garçons ont dit qu'ils étaient des gardiens. Ils jouent tellement bien leurs rôles. J'ai pitié d'eux, ils ne sont pas mauvais, c'est juste à cause de la pauvreté mais ils auraient du bosser autrement.
J'entre dans la cabane, je prends une couverture et je reviens me coucher près de ma mère. Je peux dire qu'on passe la nuit dans la rue. C'est pas sûr mais on a pas d'autre choix.
Le matin, je me réveille tôt, ma mère s'est déjà réveillée, elle est entrain de préparer du thé sur le fourneau. Je me tire et me lève. Je vois les gens passer et nous regarder.Je me dirige dans les toilettes pour faire mes besoins avant que le propriétaire ne vienne sinon je vais payer et je n'ai pas un soud. Je prie et je vais dire un bonjour à ma mère.
- Bonjour mamam. Dis je.
- Bonjour. Répondit elle.Je vais chercher les bidons dans le coin afin de les remplir à la pompe à eau africaine mais je ne les trouve pas.
- Maman, je trouve pas les bidons. En passant qui t'a donné l'argent pour préparer le thé.
- Tes sœurs se chargent de remplir les bidons aujourd'hui. Et c'est aussi elles qui m'ont donné l'argent. Bois ton thé avant de partir.
- Non c'est bon, je suis déjà en retard.Elle me regarde bizarrement mais je ne mangerai jamais leurs argents si je sais déjà comment elles l'ont eu. Je prends mon sac et trace mon chemin. Je les aperçois entrain de venir avec chacune d'entre elles un bidon à la main. C'est 10 bidons, je les remplis seule et les porte seule.
- Salut sœur adorée. Dit Néné
- Salut. Répondis je.Je m'apprêtais à partir quand Fatoumata m'arrête en me tenant la main.
- Arrête de nous ignorer. On fait tout pour que tu nous acceptes. Dit elle
- Je suis en retard. Répondis je en retirant ma main.Je pars sans les calculer. Étant leur sœur, je suis mieux placée pour leur faire comprendre qu'elles ne sont pas sur le bon chemin bien vrai qu'elles refusent de comprendre. Le lieu de mon travail est loin de la maison mais je pars à pied. C'est la cause de mon matinal. Je travaille pour une dame très belle, riche qui habite dans une très très grande maison Air+2 et c'est moi qui m'occupe de la maison ainsi que les repas, tout ça pour seulement 30000 francs par mois. Rokhaya vit avec son mari Modou et son enfant de 14ans. Mouhamed est trop accroché à moi. Il fait la 5e et moi la 6e, c'est lui qui me donne ses cahiers pour que je me prépare. Rokhaya est trop fermé sur elle-même. Son mari est à la maison rarement. Ils ont une grande maison et ils ne sont que 3 personnes.

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EXCEPTION
Historical FictionCertains disent que la vie est un long chemin paisible ou semé d'emb?ches. Moi je dis que la vie est une suite de 诲é肠别辫迟颈辞苍s et de douloureuses épreuves avec de rares moments de bonheur !!! Comment vivre avec une douleur et une tristesse qui vous tr...