Safietou a toujours été contre la violence faite aux femmes, elle a toujours lutté contre cette injustice. Et voilà que son frère est un de ces monstres.
- Tu n'es pas normal, tu es malade Mouhamed. Tu ne peux pas faire ça intentionnellement.
Elle prit des somnifères, qu'elle donna à Mouhamed. Sans poser de questions, ce dernier avala les comprimés. Il en avait bien besoin. Pendant qu'il dormait, Safietou alla prendre son bain, s'habilla, prit son petit déjeuner. Elle ne savait pas où aller, ni qui appeler pour se renseigner sur l'état de santé de Marame ou tout simplement aller la voir à l'hôpital. Elle prit le téléphone de Mouhamed et appela le père de ce dernier et lui raconta tout que son fils a fait. Il promit de venir. Sans tarder, ce dernier se mit en route.
- Où est il ?
- Je lui ai donné des somnifères, il dort.
- Il a vraiment fait ça ?
- Oui, il l'a fait.
- C'est incroyable. Et pourtant c'est lui même qui m'a demandé de ne pas venir à la maison parce qu'ils voulaient rester seuls et passer de bons moments ensemble avant que Marame ne retourne. Il me mentait ! Mais qu'est ce qu'il a ?
- Je ne crois pas qu'il soit conscient. Si j'étais à la place de Marame, j'allais porter plainte. Il voulait la tuer.
- Je ne pense pas non plus qu'il l'a fait de son plein gré. Je connais un psychologue, on va l'amener là-bas à son réveil. Occupe toi de lui pendant que je vais à l'hôpital.
- Tu as leurs numéros ?
- Oui, j'ai celui de la grande sœur de Marame.Fatoumata lui donna le nom de l'hôpital. Sans attendre, il se mit en route. Il trouva Marame hors de danger, mais inconsciente. Il ne pouvait pas en croire. Son fils était incapable de faire une chose pareille. Il prit congé d'eux après avoir adressé ses excuses les plus sincères à la mère de Marame qui ne cessait de pleurer. Il sut qu'il doit vraiment aider Mouhamed, il n'est pas stable. Une fois dans sa voiture, il appela son ami psychologue et prit rendez vous pour l'après midi.
La mère de Marame ne pouvait pas retenir ses larmes. Elle priait pour que sa fille s'en remette.- Maman, on a trouvé Marame dans un état pitoyable. En plus, Mouhamed, il était dans la maison. Il a sûrement dû lui faire quelques choses, tu as vu la réaction de son père ? Il ne cessait de s'excuser. Wallahi, s'il a quelque chose à voir là-dedans, je ne l'épagnerai pas.
- Hotto watt Fatoumata. Tu ne sais rien de ce qui s'est passé. Le plus important, c'est la santé de Marame. Et tu n'avais pas le droit d'interdire à Mouhamed de voir sa femme. Tu l'accuses sans preuve valable.
- Maman, je te jure qu'il est responsable. Je..
- Fatoumata, viens, tu dois rentrer, tu es fatiguée, les jumeaux également. Lance Jules qui venait d'entrer.
- Oui vas y. On restera avec elle. Appuie Hamidou.Fatoumata s'en alla. Quelques minutes plus tard, Marame se réveilla. Oulimata était tellement heureuse.
- Al hamdulillah.
Sans plus tarder, Ablaye va appeler le médecin.
- S'il vous plaît, attendez dehors ! Ordonne t_il.
Après quelques minutes, il sort et s'adresse à la famille.
- Elle va mieux maintenant.
- Al hamdulillah, je peux aller la voir ?
- Oui, un à un. Ne vous encombrez pas dans la salle.
- D'accord, merci. Hamidou, appelle Jules et dis lui qu'elle s'est réveillée.Oulimata entre dans la salle et s'assoit près de Marame qui versait de chaudes larmes.
- Pleure pas ma fille. Tu te sens comment ?
-... Mieux.. Murmure t_elle.
- Tu en es sûre ?En guise de réponse, elle hoche la tête.
- C'est arrivé comment ?
- Je n'ai pas envie d'en parler.
- Fatoumata dit que Mouhamed est responsable. Est ce vrai ?
- Non ! Où est t_il ?
- Il était là, Fatoumata l'a chassé.
- Je veux le voir.
- Je vais demander à tes frères de l'appeler. Repose toi bien.Elle dépose un baiser sur le front de sa fille avant de s'en aller.
Vers 16h, Mouhamed s'est réveillé. Il ne pouvait pas regarder son père droit dans les yeux, il a trop honte. Avec Safietou, ils partirent à l'hôpital pour le rendez vous de Mouhamed avec le psychologue. Ce dernier n'avait aucune envie de parler à un psychologue mais il n'a pas le choix. Une fois dans le bureau, il remarqua le décor, c'était trop simple à son goût. Il s'assoit en face de lui et baisse la tête.
- Mouhamed...
-....
- Tu aimes vraiment ta femme ?
- Quelle question !
- Je demande tout simplement.
- Je ne vais pas répondre à cette question, elle est bête.
- Écoute, on doit discuter. Tu dois répondre à mes questions, je ne les pose pas pour te vexer, bien au contraire, c'est pour t'aider.
-...
- Alors répond moi. Est ce que tu aimes ta femme ?
- Oui, plus que tout. Je suis fou amoureux d'elle. Je l'aime comme un fou, je l'aime d'un amour inconditionnel.
- Tu prétends ?
- Je ne prétends rien. Je l'aime.
- Je ne pense pas que tu l'aimes.
- Bien sûr que je l'aime, je suis fou d'elle. Tu ne peux pas comprendre.
- Alors pourquoi la faire souffrir ?
-...
- C'est pour cela que je doute fort que tu sois amoureux de ta femme. Aimer quelqu'un, c'est se soucier de son bien-être, et être incapable de le voir souffrir. Toi, tu es allé plus loin, tu as été la cause de sa souffrance. Et tu dis l'aimer ?
- JE T'AI DIT QUE JE L'AIME. OUI JE L'AI BLESSÉ, JE SAIS PAS CE QUI M'A PRIS ? JE... JE VOULAIS AVOIR UN ENFANT. JE VOULAIS QU'ELLE ME DONNE UN ENFANT, UNE PETITE FILLE QUI PORTERA LE NOM DE MA MÈRE. TU COMPRENDS ?
-Calme toi. Assis toi.
-... *s'assoit *
- Elle est stérile ?
- Je ne sais pas.
- Et toi ?
- Je sais pas non plus.
- Le problème pourrait venir de toi ou d'elle.
- Elle a une fois fait une fausse couche.
- Ce n'est pas une raison pour que tu l'accuses. Il se peut qu'aucun de vous deux ne soit malade. Ton problème, c'est la mort de ta mère. Tu n'arrives pas à l'oublier.
- Je n'y arrive pas, sa voix commence à trembler. Je n'y arrive pas 😭. J'ai toujours cette boule au niveau de la gorge. Je... Je ne peux l'oublier... Elle me manque énormément... Je n'arrivais pas à me défouler, j'en voulais à Marame. Et je ne sais pas pourquoi. Je n'avais aucune envie de la voir, j'avais l'impression qu'elle voulait prendre la place de ma mère dans mon cœur. Et... C'était comme une trahison de ma part..
- Tu dois te concentrer sur ta famille, ta femme plus particulièrement. Tu l'aimes, je sais que tu l'aimes. Prend soin d'elle. Elle ne cherche pas à prendre la place de ta mère, elle veut juste que tu ressentes pas son absence. Cela justifie ton comportement, ça arrive souvent. Maintenant, va voir ton épouse, essaie de parler avec elle, fais toi pardonner. Je suis sûr qu'elle le fera. Et bon courage.
- Merci, ça m'a fait du bien de me confier à toi.Mouhamed se sentait plus léger. Il était confiant et déterminé. Dès qu'il est sorti du bureau, son père et sa sœur se dirigèrent vers lui.
- Rassurez vous, je me sens bien mieux. Je vais aller voir Marame.
- T'en es sûr ? Le frère de Marame a appelé, elle s'est réveillée et veut te voir. Annonce le père.
- J'espère qu'elle me pardonnera.
- Tu veux pas que je t'accompagne ?
- Non Safi, ça va. Papa je prend ta voiture.Une fois à l'hôpital, son cœur battait fort au fur et à mesure qu'il avançait. Il aperçu Alvine. Après les salutations, il entre dans la salle Marame se retourne dès que leurs regards se croisent. Il s'approche et lui prend la main. Elle retire sa main.
- Mon amour, je suis désolé. Je voulais pas te faire souffrir. Je ne sais même pas quoi dire, j'ai honte.
- Je demande le divorce.__________________________________
Salut les gars, j'espère que vous allez bien ☺️.
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EXCEPTION
Historical FictionCertains disent que la vie est un long chemin paisible ou semé d'emb?ches. Moi je dis que la vie est une suite de 诲é肠别辫迟颈辞苍s et de douloureuses épreuves avec de rares moments de bonheur !!! Comment vivre avec une douleur et une tristesse qui vous tr...
Partie 38?
Depuis le début